Déclaration conjointe d’Emmanuel Macron et Ursula von der Leyen, Présidente élue de la Commission européenne

Déclaration conjointe du Président de la République et de Mme Ursula von der Leyen, Présidente élue de la Commission européenne.

Seul le prononcé fait foi

Le Président de la République : "Bien, bonjour à toutes et tous. Je suis très heureux d’accueillir aujourd’hui Madame Ursula von der Leyen, Madame la Présidente, quelques jours après le vote au Parlement européen. Je vous remercie d’avoir fait ici cette parenthèse non bruxelloise après le dernier conseil des ministres à Berlin et pour cette première visite dans un pays de l’Union. J’y suis extrêmement sensible, sensible et heureux, parce que je pense que le choix qui a été fait par le Conseil européen il y a quelques semaines, confirmé par le vote au Parlement européen, permet d’ouvrir une nouvelle page de notre histoire que vous allez porter et que vous incarnez. Cette nouvelle page, c’est celle d’une ambition que nos concitoyens ont aussi voulu en s’exprimant en mai dernier, et que vous avez portée avec force dans le discours que vous avez fait devant le Parlement européen et qui sera l’armature de votre projet, dans lequel, je dois le dire, je me retrouve pleinement et la France se retrouve pleinement. D’abord, une ambition climatique forte, vous l’avez dit, avec ce pacte vert, ce pacte environnemental, cette banque pour le climat, la neutralité carbone en 2050, la fixation d’un prix minimum du CO2, une taxation aux frontières et donc une vraie ambition climatique qui se décline avec un agenda environnemental très fort et nouveau de notre Europe. Ensuite, une Europe du progrès social, c’est-à-dire à nouveau de la convergence. Nous avons, on le sait, 28 modèles différents, 27 demain, et une nécessité, malgré tout, de reconjuguer tout cela et d’avoir la même exigence, d’aller vers l’articulation de salaires minimaux, fixés chacun selon ses règles mais qui permettent d’avoir une vraie convergence sociale, de retrouver le progrès pour nos classes moyennes après la crise que nous avons vécue il y a 10 ans. Ensuite, une Europe qui protège et qui sait régler le sujet des migrations, un défi important, qui sait protéger ses frontières, qui sait se protéger aussi par une vraie ambition de la défense, que vous avez contribué ô combien à porter dans vos fonctions antérieures. Je crois que, là aussi, l’agenda qui est le nôtre, dont nous avons discuté avec les dirigeants qui font partie de l’initiative européenne d’intervention il y a quelques jours, lors du 14 juillet, est extrêmement importante, et vous l’avez redit avec force lors de votre discours devant le Parlement européen. C’est aussi une Europe des valeurs, une Europe qui défend l’État de droit, la liberté de la presse, et l’ensemble des valeurs qui sont notre socle au sein du Conseil de l’Europe comme de l’Union européenne, et qui étaient parfois un sujet de tension, mais un sujet sur lequel nous devons être extrêmement vigilants et garder nos ambitions, nos principes avec force, et vous l’avez rappelé et je crois que c’est extrêmement important. C’est aussi une Europe qui sait répondre aux défis du futur, comme le numérique, l’intelligence artificielle, qui va devoir investir, trouver des nouvelles règles, réussir à faire un vrai marché à 28, demain 27, et donc faire face aussi à ce défi et embrasser son ambition et son avenir. Sur tous ces sujets que vous avez évoqué dans votre discours, je dois dire que la France se retrouve pleinement, une Europe plus unie, une Europe plus souveraine, une Europe plus démocratique et qui porte cette ambition de l’avenir, qui aura aussi à penser, dans le cadre de la convention citoyenne et démocratique, les évolutions qui sont absolument indispensables pour les échéances à venir. Et puis vous incarnez cette nouvelle Europe, et à mes yeux, 40 ans après la première femme présidente du Parlement européen, qui était Simone VEIL, avoir la première femme présidente de la Commission européenne et que ce soit vous, et je crois aussi, pas simplement un symbole mais l’incarnation d’un nouveau visage, d’une nouvelle ambition, d’une Europe qui veut aussi se régénérer. Et donc pour toutes ces raisons nous serons à vos côtés derrière cet agenda et dans le cadre de cette nouvelle phase, et je vous remercie infiniment d’être là ce midi. Maintenant nous allons travailler et commencer ensemble à œuvrer".

Ursula von der Leyen

Merci beaucoup Monsieur le président. Bien sûr j’ai été après la vôtre dans le Parlement européen, j’ai été à Berlin mais mon premier déplacement est ici en France à Paris et après ça je vais aller en Pologne et en Croatie. Je veux bien vous remercier, je veux vous remercier pour cet accueil chaleureux et je voudrais bien vous remercier pour le soutien que vous m’avez donné les derniers jours et semaines parce que nous avons eu l’expérience que nous avons un chemin commun qui est pour l’Europe. Nous voulons tous deux, nous sommes d’accord tous deux que nous travaillons pour une Europe qui est forte, qui est unie, une Europe ambitieuse en ce qui concerne le climat, en ce qui concerne le numérique bien sûr, bien sûr l’économie, la croissance mais également la sécurité et la défense. Et je crois qu’il est important que cette Europe prenne sa place dans ce monde, une Europe qui a des relations fortes avec son voisin l’Afrique, qui va établir des relations stables transatlantiques, une Europe qui a une vraie stratégie en ce qui concerne la Chine ou vis-à-vis de la Russie. Pour tout ça il nous faut une Europe unie, une Europe forte et je vous sais à mon côté en ce qui concerne ça. Alors merci beaucoup encore une fois de m’avoir accueilli ici aujourd’hui et maintenant nous allons travailler.

Dernière modification : 06/10/2020

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